J’aime le cadre, je l’ai toujours aimé. Sans le conscientiser, sans comprendre ce qu’il m’amenait.
Cela peut sembler contradictoire venant d’une artiste, de n’importe quel artiste. Mais ce n’est que croyance populaire que ces deux là ne peuvent s’entendre : art & cadre.
Malgré cet amour, sur mon chemin d’apprentissage en tant que scénariste je l’ai parfois fuit. Beaucoup au début. Me laissant happer par toutes ces peurs et croyances :
- Ça veut dire qu’on va me dire ce que je dois faire ?
- Et si mon rythme n’étais pas respecté dans ce cadre ?
- C’est impossible d’écrire tout ça en si peu de temps.
- Ça va être trop rigide pour moi.
- Je n’ai pas l’argent pour intégrer le cadre.
Qu’est ce que j’entend par cadre ?
Pour être concrète, précise, je vais parler des cadres que j’ai expérimenté. 1/ De ceux qui ont été créés pour moi et de 2/ ceux que je me suis créés.
Ceux qui ont été crées pour moi :
- Les formations payantes. Les plus puissantes étant celles où il y a un suivi de la part d’un.e scénariste pro. Celle que je viens de finir s’appelle « Write your first pilot » par Michal Aviram (si tu as des questions sur la formation, n’hésite pas à m’écrire en répondant à une newsletter).
- Un collectif payant. Celui que j’ai intégré en janvier 2020 a été crée par l’Accroche scénaristes et a pour ambition de recréer ce qu’il se passe dans une writer’s room. Ici la pratique en groupe permet structure et exhaustivité.
- Les sessions de coworking sur zoom. Tu as forcément dû entendre parler de ces sessions où l’on écrit chacun de son côté tout en étant connecté à la même « class zoom ». Le fait d’être filmé, d’avoir l’énergie du groupe pousse à rester le c** assis sur sa chaise et à vraiment écrire.
Tu remarqueras que j’ai écrit le mot payant deux fois ! Parce que ces cadres là tendent à être plus qualitatif, tout simplement. Lorsque de l’argent est échangé il y a responsabilités des deux côtés.
Ceux que je me suis crées et que l’on pourrait assimilés à des challenges :
- Le défi 30 jours. C’est une façon très efficace de mettre en place une nouvelle habitude : par exemple écrire tous les jours. Lorsqu’on commence tout juste je recommande de le faire petit et easy ! Exemple : écrire tous les jours, y compris le week-end pendant 15 minutes. Le but étant d’ancrer l’habitude.
- Maintenant que tu as ancré l’habitude. Tu peux poursuivre en te créant petit à petit un cadre horaire de + en + grand. D’abord de 8h à 8h30. Puis de 8h à 9h…etc. Les mots clés étant « petit à petit ».
- Les candidatures. Les deadlines que créent les candidatures à des formations, bourses et autres concours sont un excellent moyen de créer dans un temps imparti avec quelques règles mais pas trop.
Evidemment, il est important de bien choisir son cadre. Un cadre crée par des personnes en qui on a confiance. Un cadre qui certes nous convient mais reste challengeant.
Finalement le cadre, ça t’emmène quoi ?
- Un cadre c’est souvent un objectif unique. Ça évite de papillonner comme on sait si bien le faire, au gré de nos résistances.
- Une direction, une boussole pendant un temps donné. De façon quotidienne quand il s’agit d’un cadre que tu te donnes ou bien un cadre sur plusieurs semaines ou plusieurs mois quand il s’agit de formations. La créativité sans cadre peut nous faire nous sentir perdus.
- + de confiance. Soit parce que tu te prouves que tu es capable de telle ou telle chose, soit parce que le groupe/le.la scénariste pro confirme la validité de ton projet.
- + de qualité. Devoir rendre des comptes nous pousse à créer de meilleures oeuvres.
- La compĂ©tence de tenir une deadline en Ă©criture. C’est un compromis entre notre process naturel et un petit coup de pied au cul Ă nos rĂ©sistances profondes.
- Un espace dédié pour mettre au monde ton art, ce que tu as de mieux à offrir au monde (deep work).
Je t’invite à choisir ton prochain cadre, à le chérir et à en tirer le meilleur. Ta créativité te dira Merci. Et le monde aussi.
Désormais je saute de cadre en cadre et je me sens en expansion ! 💥